L’hémicycle strasbourgeois est presque désert dans l’après-midi du 6 février, quand le commissaire à l’Action climatique, Wopke Hoekstra, prend la parole pour présenter l’objectif climatique à atteindre en 2040. Malgré les apparences, l’exercice est crucial.
Défendre une baisse de 90 % d’émissions nettes par rapport à 1990, à quatre mois des élections européennes (6 au 9 juin), est « un exercice de projection périlleux », commente un haut fonctionnaire de l'Union. Il faut dire que l’action climatique n’a pas vraiment…
Quel est l’objectif à atteindre ?
Le commissaire Hoekstra s’était engagé, lors de son audition devant le Parlement à l’automne, à rechercher « au moins » 90 % de réduction des émissions en 2040. Ce sera finalement « 90 % » et rien de plus, comme l’indique la communication présentée le 6 février. Face à la presse, le commissaire à l’Action climatique assume un « choix délibéré » d’opter pour un chiffre exact, « parce que nous pensons qu’il donne de la clarté » et qu’il permet de s’assurer que « l’ambition est bien en phase avec ce qu’il est possible de faire ».
La communication sur l’objectif 2040 est ici, l’étude d’impact ici et la stratégie sur la gestion industrielle du carbone là.