Au printemps 2020, la SNCF a su mettre en place « rapidement » une organisation de crise et des mesures sanitaires, relève la Cour des comptes dans un chapitre de son rapport public annuel 2021 , publié le 18 mars. Toutefois, alors que la crise dure, les pertes du premier confinement couplées à une reprise modérée de la fréquentation n’offrent pas de perspectives financières « favorables » pour les deux années à venir.
Un niveau d’endettement « préoccupant »
Malgré…
Rapatriement des Français au début de la crise sanitaire : un « coût maîtrisé » grâce à Air France
La Cour des comptes s’arrête aussi, dans son rapport public annuel, sur le plan d’aide au retour mis en place par le ministère des Affaires étrangères entre le 13 mars et le 26 juin 2020. Ce dernier a permis de rapatrier 243 000 personnes par avion et par bateau, « pour un coût net pour les finances publiques de l’ordre de 8,5 millions d’euros, soit 35 euros par personne aidée », observe la juridiction. Un « bon résultat » dû notamment à « l’engagement d’Air France » qui a accepté d’organiser des vols commerciaux spéciaux non rentables (avions vides à l’aller, un siège sur deux inoccupé au retour), en lien « permanent » avec le ministère. Dans un contexte de « quasi-suspension » du trafic aérien mondial, cela a permis de limiter à 48 le nombre de vols affrétés par l’État, contre 260 en Allemagne ou 186 au Royaume-Uni, où « aucune compagnie n’a accepté une coopération avec les pouvoirs publics aussi étroite ». Prenant acte de ces « différences de modèle économique », la directrice générale d’Air France propose à l’État d’envisager à l’avenir, en cas de nouvelle crise, un « accord-cadre d’affrètement ». La Cour recommande, de son côté, l’établissement d’un cadre de référence pour fixer à l’avance – et non au cas par cas – les prix des billets en cas d’affrètement par l’État.