L’irruption du robot conversationnel d’Open AI fin 2022 a fait éclater au grand jour une série de menaces. Pour le monde de la culture, c’est celle de voir ses œuvres utilisées à son insu, sans rétribution.
Face à la déferlante, le secteur a fait remonter en début d’année ses inquiétudes aux négociateurs du Parlement européen, encore affairé sur le règlement pour l’intelligence artificielle. Et a réussi à faire introduire, à la dernière minute, des obligations de transparence pour ce qui…
La transposition de la directive droit d’auteur en Europe
La directive droit d’auteur est assez vague sur la manière dont les ayants droit peuvent exprimer leur refus de voir leurs œuvres utilisées pour de l’entraînement d’algorithme, évoquant seulement « des moyens appropriés, notamment des procédés lisibles par la machine ». Une poignée de pays (Belgique, Croatie, Allemagne, Hongrie et Irlande) imposent le recours aux métadonnées. D’autres pays permettent des solutions différentes, comme en France où il peut être fait usage des conditions générales d’utilisation. Si cette flexibilité plaît aux ayants droit, qui n’aiment pas se voir imposer une formule, ce n’est pas le cas des fournisseurs d’IA, qui affirment que les métadonnées sont le moyen le plus efficace de détecter les refus. Les autres pays qui n’imposent pas les métadonnées sont l’Autriche, la Tchéquie, l’Estonie, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas et la Roumanie.