Quatre pays, quatre élections et de multiples inconnues. Le 30 septembre, la Slovaquie ouvrira une saison électorale à haute intensité en Europe, avec un scrutin législatif censé mettre fin à une longue période d’instabilité politique dans le pays. Le Luxembourg votera à son tour le 8 octobre, puis la Pologne le 15 octobre et les Pays-Bas le 22 novembre. Dans ces quatre pays, les sondages, encore très indécis, promettent des résultats serrés, voire des surprises.
L’Espagne laisse pour sa part…
En Allemagne, le test bavarois
À ces rendez-vous nationaux s’ajoutent des échéances régionales en Allemagne. Les scrutins en Bavière et en Hesse auront valeur de test, près de deux ans après la formation de la coalition tripartite (centre-gauche – libéraux – écologistes). Le tout sur fond de poussée d’Alternative pour l’Allemagne (AFD), le parti d’extrême droite affilié à la formation européenne Identité et Démocratie (ID). La Bavière, bastion historique de la droite allemande, échappe toutefois en partie aux logiques nationales : tous les ministres présidents sont issus de la CSU depuis 1957. Mais « les élections régionales ont une influence très marquée sur le plan national », note Étienne Dubslaff, maître de conférences au Centre de recherches et d’études germaniques de l’université Paul-Valéry de Montpellier. « La CSU doit obtenir un bon résultat au niveau régional pour avoir un réel poids sur la scène nationale. » Du score de la conservatrice CSU dépendra en partie son influence au sein du tandem qu’elle forme avec la CDU, plus libérale, sur le plan national. Selon Étienne Dubslaff, un résultat au-delà des 40 % ferait les affaires du président de la formation régionale, Markus Söder. Cela renforcerait ses possibilités de prendre le leadership de la droite allemande aux prochaines élections générales. En Hesse, la CDU pourrait avoisiner les 30 %, comme en 2018. Dans les deux régions, l’AfD a de bonnes chances d’améliorer ses performances de 2018, mais sous les 20 % si les intentions de vote se matérialisent.