Rendre l’Europe plus résiliente face aux crises. S’assurer qu’elle dispose, sur son sol, des moyens nécessaires pour préserver ses intérêts vitaux sans dépendre entièrement de la Chine ou des États-Unis. L’autonomie stratégique est l’un des éléments centraux des négociations sur le futur agenda de l’Union pour la période 2024-2029. « Il doit être bouclé par les États Membres avant les élections européennes », selon un diplomate européen au fait des débats . Une adoption lors du Conseil européen de juin…
Les racines françaises de l'autonomie stratégique
Le concept apparaît dès 1994 dans le livre blanc sur la défense. Il a d’abord une dimension nationale. Près de vingt ans plus tard, en 2013, il apparaît pour la première fois dans les conclusions d’un Conseil européen. La notion s’inscrit trois ans plus tard dans la stratégie globale de l’union européenne, doctrine actualisée de la défense européenne. La France reste le principal moteur de l’autonomie stratégique en Europe. Emmanuel Macron la remet sur le devant de la scène en 2017, lors de son discours de la Sorbonne. Le concept inclut désormais l’économie, la politique énergétique, le numérique, la souveraineté alimentaire ou encore la politique européenne de santé.