Les chefs d’État et de gouvernement en ont parlé lors du sommet de Bratislava (septembre 2016), le Conseil européen de décembre 2016, celui de mars 2017, et l’importance de la sécurité collective était aussi évoquée dans la déclaration des 60 ans du traité de Rome (mars 2017). Depuis le référendum du Brexit, l’Europe de la défense a été définie comme un des axes de relance de l’UE.
Après tant de mots, la Commission européenne passe à l’acte et pose le…
Quelle défense pour l’Europe en 2025 ?
Par la même occasion, la Commission européenne en a profité pour publier, mercredi 7 juin, un document de réflexion sur le futur de l’Europe de la défense à l’horizon 2025. Elle a ébauché trois scénarios allant crescendo dans l’ambition. Le premier consiste en une simple « coopération » entre les États en fonction des opportunités, sans construire d’outils communs. Il s’agit plus ou moins de la situation actuelle.
Le second est appelé « sécurité et défense partagées », qui prévoit la mise en place des fonds proposés mercredi 7 juin, ainsi qu’un quartier général permanent à Bruxelles. Depuis plusieurs mois, c’est vers celui-ci que la Commission – mais aussi la France – cherche à pousser à moyen terme l’UE.
Le dernier va encore plus loin et prévoit la mise en place d’une réelle « politique commune » permettant aux Européens d’être indépendants sur le plan technologique et de se défendre seuls. L’Otan deviendrait « complémentaire ». Pour y arriver, il faudrait que le budget européen soit revu à la hausse, que des institutions communes de commandement soient mises sur pied et que des moyens collectifs en satellites ou drones puissent être déployés.