Sur l’estrade, point de Jordan Bardella. Le président du Rassemblement national (RN) vient pourtant d’être élu le 8 juillet à la tête du nouveau groupe d’extrême droite au Parlement européen, les Patriotes pour l’Europe. Mais l’ex-candidat autoproclamé à Matignon est retenu en France au lendemain du second tour des législatives – pour lui, la priorité se trouve à Paris plutôt qu’à Bruxelles.
En l’absence de l’étoile montante de l’extrême droite européenne, huit dirigeants se serrent face à la presse pour…
Qui sont les membres des Patriotes pour l’Europe ?
Les Français et les Hongrois forment le noyau dur de la nouvelle formation. « Quand vous représentez 30 personnes sur un groupe de 84, alors vous jouez un rôle important », glisse Thierry Mariani (Rassemblement national) en sortant de la réunion constitutive. Avec 11 membres, le Fidesz (et apparentés) qui s’y est rallié représente la deuxième plus grosse délégation. Trois fois moins important que le RN, il a toutefois le double avantage d’être à l’origine de la création du groupe Patriotes et d’être un parti au gouvernement. Viennent ensuite les Italiens de la Ligue. Ils ont perdu des plumes – passant de 22 à 8 députés – mais restent la troisième force du groupe. Deux partis tchèques ont également rejoint les Patriotes : le mouvement ANO de l’ancien Premier ministre Andrej Babiš, qui était membre du groupe centriste Renew, et « Serment et automobilistes » une alliance de deux partis populistes. Les Espagnols de Vox, les Autrichiens du FPÖ et les Néerlandais du PVV envoient chacun six élus. Le Vlaams Belang flamand en compte trois et le parti Chega portugais deux. Trois autres formations nationales complètent la photo de famille avec un seul élu chacune : le parti du peuple danois, la « voix de la raison » en Grèce et « Lettonie d’abord ».