Emmanuel Macron lui a grillé la politesse. Quelques semaines après la France, la Commission européenne a présenté en grande pompe, le 25 avril, sa stratégie pour le développement de l’intelligence artificielle et de la robotique. L’objectif : rester dans la course face à la Chine et aux États-Unis.
Le texte a été présenté par le vice-président de la Commission Andrus Ansip et les commissaires à la Recherche (Carlos Moedas), au Numérique (Mariya Gabriel) et au Marché intérieur (Elzbieta Bienkowska).
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Le secteur privé fait le lien entre réforme du droit d’auteur, e-privacy et intelligence artificielle
BusinessEurope salue la stratégie de la Commission. Cependant, le lobby des chefs d’entreprise estime que le règlement e-privacy, qui vise à protéger la confidentialité des communications, « entrave son développement ».
Plusieurs autres lobbys du secteur numérique jugent que la directive droit d’auteur, actuellement en discussion au Parlement et au Conseil, est également un obstacle à l’intelligence artificielle. Ils mettent en cause l’exception pour le text and data mining (article 3), qu’ils perçoivent comme trop limitée. CCIA Europe, qui représente Google, Facebook, Allied for Startups (France Digitale) et BSA (Microsoft, Adobe) estiment que le texte est « restrictif » et empêche les entreprises « d’utiliser en Europe les technologies qui jouent un rôle clé dans l’intelligence artificielle ».
DigitalEurope (Google, Microsoft) dénonce quant à lui plusieurs initiatives du marché unique numérique. Le règlement e-privacy, la directive droit d’auteur, le paquet sur la protection des consommateurs et le règlement plateformes-to-business, qui doit être présenté le 26 avril, sont autant de freins à l’intelligence artificielle, écrit le lobby.