Fin septembre, une réunion de famille s’est tenue dans l’atmosphère d’embruns iodés du palais du Grand Large de Saint-Malo, depuis lequel on peut admirer les remparts de la ville et son fort, pensés pour protéger la ville des invasions anglaises. On ne pouvait pas trouver meilleur symbole que celui d’une forteresse à défendre pour une famille qui voit dans la perte d’indépendance technologique de la France une menace existentielle. Cette famille, c’est celle des « techno-souverainistes », un rassemblement hétéroclite…
Le numérique, outil de banalisation pour le RN
Sujet de préoccupation de longue date du parti de Marine Le Pen, la souveraineté, dans sa dimension technologique, permet au RN de normaliser ses relations avec des entreprises, associations et élus qui s’intéressent à ces thèmes. Le député RN Aurélien Lopez-Liguori a obtenu la présidence du groupe d’études « économie, sécurité et souveraineté numériques » de l’Assemblée nationale, ce qui le positionne comme interlocuteur incontournable sur ces sujets. Aurélien Lopez-Liguori prône une souveraineté technologique à l’échelle de l’Union Européenne et se garde bien de laisser les discussions déborder sur les thématiques nationalistes et identitaires chères à son parti. Ce qui lui permet de travailler en bonne intelligence avec d’autres bords politiques, et même de cosigner des amendements avec des députés membres de ce groupe d’études, comme Philippe Latombe (MoDem) ou Éric Bothorel (Renaissance).