C'est son mantra. Sur la transparence des institutions européennes, la médiatrice de l'UE veut « contribuer à faire changer les mentalités sur le long terme ». Emily O’Reilly a présenté, jeudi 17 mai, un rapport spécial qui dénonce l’opacité du travail législatif des États réunis au sein du Conseil de l'UE.
Co-législateurs des directives et règlements avec le Parlement, les pays de l'UE gardent secrètes leurs prises de position lors de leurs réunions de travail au sein de l'institution. L’Irlandaise…
2019 en ligne de mire
Lors de son entrée en fonctions en octobre 2013, Emily O’Reilly souhaitait accroître « la visibilité, l’impact et la pertinence » du médiateur européen. Depuis, elle se félicite de l’augmentation « significative » du nombre de plaintes introduites auprès de son service. Deux d’entre elles émanent des délégations PS et du parti néerlandais D66 au Parlement européen et concernent l’affaire Selmayr. Emily O’Reilly a ainsi requis auprès de Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, l’accès à tous les documents en lien avec la nomination polémique du nouveau secrétaire général de l’exécutif européen.
L’Irlandaise ambitionne désormais de « faire grandir le bureau » : «Nous sommes un petit bureau avec un large mandat. Dans le futur, nous devons devenir un gros bureau avec un large mandat », résume Emily O’Reilly.