« Je me souviens d’un eurodéputé qui me disait que pour lui le médiateur européen faisait juste parti du décor. Ce à quoi je lui ai répondu que le Parlement européen était aussi seulement décoratif jusqu’en 1979 [année des premières élections européennes]. Et regardez-le maintenant ! »
Emily O’Reilly a le sens de la formule. Cette ancienne journaliste et médiatrice irlandaise est la médiatrice européenne depuis 2013. Elle, et quatre autres candidats , sont en lice pour le prochain mandat…
La médiatrice européenne en quelques chiffres
En 2018, le bureau de la médiatrice a lancé 490 enquêtes sur les institutions européennes et en a terminé 545. Les thèmes sont variés : l’indépendance du président de la BCE, l’accès aux documents internes des institutions et agences européennes sur des sujets sensibles comme les OGM, le harcèlement au Parlement européen, etc.
En 2017, 447 ont été ouvertes tandis que 363 ont été bouclées. Pour 2016, c'étaient 245 nouvelles enquêtes pour 291 clôturées.
À l’époque de Nikiforos Diamandouros (2003-2013), entre 300 et 500 enquêtes étaient ouvertes par an, pour 300 à 400 enquêtes menées à terme.
En 2018, 254 des enquêtes de la médiatrice n’ont pas diagnostiqué de problèmes de « mauvaise administration » au sein des institutions européennes ; 221 enquêtes ont trouvé des compromis à l'amiable entre les plaignants et les institutions européennes. Seules 29 plaintes ont révélé des problèmes liés à la gouvernance dans les institutions européennes. La Commission représente en moyenne environ 60 % des plaintes lancées par le médiateur.