Faire du lobbying direct auprès de la Direction générale de la concurrence (DG COMP) de la Commission européenne est compliqué. Très compliqué ( relire notre article sur le sujet ). Des sociétés de consultants spécialisés sont souvent utilisées pour ce type de lobbying. Il en existe une dizaine à Bruxelles – FTI Consulting, FleishmanHillard, Burson-Marsteller, Fipra, APCO Worldwide entre autres.
En jeu, des sommes conséquentes pour ces entreprises de conseil, quand il s'agit de fusions entre géants comme Bayer et…
Quel consultant travaille pour quelle entreprise ?
L’information n’est pas toujours facile à obtenir. Obligés de publier la liste de leurs clients sur le registre de transparence, les consultants bénéficient pourtant d’une exemption pour les affaires liées à des cas de concurrence.
Certains cabinets d’affaires publiques, comme Burson-Marsteller ou Fipra (qui travaillent ensemble pour FairSearch – une coalition de moteurs de recherche qui accusent Google d’abus de position dominante), sont connus pour publier systématiquement le nom de leurs clients.
D’autres, comme FTI Consulting ou FleishmanHillard (qui aurait travaillé sur la fusion Bayer/Monsanto), ont plutôt tendance à préserver l’anonymat de leurs clients. Avisa Partners est également connu pour agir de façon discrète (comme ils l’auraient fait pour le Nasdaq, qui s’opposait à la fusion LSE/Deutsche Börse).
De même, les rendez-vous des commissaires européens, de leurs cabinets et des directeurs généraux de la Commission – normalement soumis à une exigence de publication – bénéficient d’une exception pour ces sujets. Impossible, donc, de savoir si Margrethe Vestager, son cabinet, ou le directeur général de la DG COMP ont rencontré Deutsche Börse, Qualcomm ou Bayer.