Voici une trouvaille lexicale, entendue chez un responsable français : les « infra top jobs ». Traduction en langage courant : les postes d’influence qui relèvent de la catégorie juste en dessous des « top jobs » à pourvoir dans les institutions (les présidences de la Commission et du Conseil européen, notamment). La bataille pour ces fonctions les plus prestigieuses s’est déroulée peu avant l’été. Celle pour les postes de deuxième catégorie bat son plein en ce début d’automne.
Des règles en passe de changer ?
En début de mandat, la présidence de la Commission présente les nouvelles règles encadrant la constitution des cabinets (voir
ici la version de 2019, qui a récemment disparu du registre de l’institution). Ce document fixe une série de contraintes qui compliquent l’exercice : le statut administratif, le grade ou la nationalité entrent en ligne de compte. Le nouveau règlement est donc attendu avec impatience par les futurs commissaires, qui ne peuvent arrêter la composition de leur équipe avant de connaître les critères de recrutement. Le bruit court, au sein de la Commission, qu’Ursula von der Leyen voudrait rendre le règlement plus contraignant, en particulier concernant le critère du passeport. Les cabinets pourraient être tenus de varier davantage les profils géographiques, soit avec un seuil de nationalités représentées, soit avec un plafond de ressortissants de la même nationalité que leur commissaire – soit les deux. Les cartes seraient rebattues. Plusieurs sources ont relayé cette crainte (ou cet espoir, c’est selon) auprès de Contexte, sans avoir eu accès aux arbitrages définitifs : ceux-ci sont encore tenus secrets par le cabinet de la présidente.