En-fin. Presque cinq ans après le début du quinquennat Hollande, et bientôt six ans après l'engagement de l'alors candidat à la présidentielle de réduire la part du nucléaire en France de 75 à 50 %, la programmation pluriannuelle de l'énergie, censée notamment mettre en œuvre ce principe, est parue.
"L'Arlésienne de la transition énergétique", comme l'ont récemment qualifiée les députés de la mission d'information d'application de la loi du même nom ( Relire notre article ), paraît après d'innombrables reports.…
PPE, le report permanent
Les premières orientations du texte, dont l’élaboration a démarré en mars 2015, auraient dû être présentées en comité de suivi le 26 juin de la même année. La réunion est reportée à la rentrée. Le 24 juillet, lors d’un point presse, le directeur général de l’énergie et du climat, Laurent Michel, fait comprendre que la première édition sera « light » (Relire notre article). Le gouvernement sécurise alors juridiquement le lancement des appels d’offres photovoltaïques au-delà du 31 décembre 2015 par arrêté. Dédié uniquement aux renouvelables, le comité de suivi de « la rentrée » est finalement réuni le 19 novembre (Relire notre article). La présentation intégrale du document doit alors avoir lieu « dans la deuxième quinzaine de décembre ». Une nouvelle réunion du comité de suivi est annoncée le 8 mars, et reportée sine die le 4 mars, lorsqu’une fuite du document montre que rien ne sera tranché en matière de nucléaire lors de ce quinquennat (Relire notre article). Après d’autres rebondissements, une annonce de François Hollande lors de la conférence environnementale, un arrêté relatif aux seuls objectifs de développement des énergies renouvelables, le précieux document est mis à consultation le 1er juillet, et le processus officiel de consultation lancé, avec six mois de retard. Le comité de suivi sera réuni une dernière fois le 8 juillet.