La révolution du budget européen aura bien lieu

Depuis plusieurs semaines, une négociation décisive pour l’avenir du prochain cadre financier pluriannuel de l’Union se joue à huis clos au Parlement européen. Les deux principaux groupes de l’hémicycle menacent la Commission de rejeter l’un des règlements principaux du budget 2028-2034. Même si, pour le moment, la droite n’assume pas de faire tomber un texte porté par des commissaires issus de son camp.

Le Danemark a récemment récusé cette étiquette, qui désigne à Bruxelles les pays les moins dispendieux. Ces déclarations ne signent toutefois pas la mort des frugaux. Bien au contraire : de nombreux pays européens privilégient la rigueur au moment où s’amorcent les négociations sur le prochain cadre financier pluriannuel. La volonté de la Commission européenne d’augmenter les moyens budgétaires y résistera-t-elle ?

Ces trois nouvelles taxes sont contenues dans un projet de décision que l’exécutif doit présenter le 16 juillet et que Contexte s’est procuré. C’est la troisième fois que Bruxelles tente de trouver une solution au problème du remboursement des dettes contractées depuis 2020 pour relancer l’économie européenne après le Covid-19. Un temps évoquée, une taxation spécifique aux services numériques n’est pas prévue.

Contexte publie une version de travail du règlement général relatif au Cadre financier pluriannuel (CFP) 2028-2034, que la Commission doit présenter le 16 juillet. Le texte est encore incomplet : l’annexe fixant le montant des enveloppes n’y figure pas. Mais la proposition clarifie les intentions de l’exécutif en matière de flexibilité. Le prochain Cadre financier pluriannuel s’étalera bien sur sept ans, mais deux nouveaux instruments seront établis pour faire face aux imprévus et redéployer les fonds européens non dépensés. Une réserve consacrée à l’aide à l’Ukraine doit également être créée.