Le traité plastiques au défi du consensus onusien

Les négociations patinent à Busan. La réduction de la production de plastiques primaires, défendue par une majorité de pays pour endiguer la pollution plastique, est fermement rejetée par une minorité. Mené par l’Arabie saoudite et la Russie, ce groupe brandit la menace du veto, montrant les limites du sacro-saint consensus du multilatéralisme environnemental.
28 novembre 2024 à 8h00
Environnement
Le président et la secrétaire général du comité de négociations, Luis Vayas Valdivieso et Jyoti Mathur-Filipp, avant le début de la plénière du 27 novembre. IISD/ENB - Kiara Worth
À Busan, Laura Mercier

Le traité international sur la pollution plastique en cours de négociation peut-il être à la fois ambitieux et consensuel ? Dans les couloirs du Bexco, le Centre d’exposition et de congrès de Busan (Corée du Sud), qui accueille plus de 2 000 négociateurs et observateurs depuis le 25 novembre, nombreux sont ceux qui répondent par la négative à cette question. Ambitieux et consensuel apparaissent comme deux objectifs de plus en plus difficiles à concilier dans les instances onusiennes qui traitent…

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Après sept jours de pourparlers, la communauté internationale a quitté la Corée du Sud ce 2 décembre sans l’accord qu’elle s’était engagée à conclure avant la fin de l’année 2024. Si la majorité favorable à un traité contraignant et ambitieux repart renforcée, elle se heurte à la ferme opposition d’une minorité de pays producteurs de plastiques. Partie remise en 2025.
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Deux jours après l’ouverture des négociations internationales, le 29 mai à Paris, aucune discussion de fond n’avait encore eu lieu. Le calendrier a été chamboulé par d’interminables échanges sur les règles de procédure. De quoi provoquer la frustration et l’exaspération chez de nombreuses délégations et certains observateurs. Plusieurs y voient une tactique délibérée des pays opposés à un traité ambitieux pour retarder les négociations. Récit.
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