Pour rendre plus compétitif le transport aérien français en difficulté, la baisse de la fiscalité imposée au secteur reste le principal levier envisagé par l’État. Après la suppression de la taxe de l’aviation civile sur les passagers en correspondance à partir de 2016, le gouvernement veut maintenir le niveau des redevances d’Aéroports de Paris aux compagnies.
Mais sur la question du modèle économique des sociétés ou les enjeux de concurrence, le gouvernement s’en remet respectivement aux entreprises concernées et à…
Le pavillon français trop taxé ?
Le groupe de travail de Bruno Le Roux sur la compétitivité du transport aérien fait le même constat que les deux rapports précédents sur le sujet en 2012 et 2013 : le “pavillon français” profite peu de la croissance du trafic aérien mondial. Il est en baisse depuis 2008, tout comme le fret aérien. Et le secteur souffre d’un déséquilibre important dans sa chaîne de valeur, entre des aéroports qui s’en sortent bien et des compagnies en difficulté.
Deux facteurs aggravent cette situation : la concurrence féroce des compagnies low cost et des compagnies du Golfe largement subventionnées par leur État, et des taxes spécifiques à l’aérien jugées “trop pesantes”. En plus de la TVA et des impôts sur les sociétés, le secteur aérien doit notamment s’acquitter de la taxe d’aviation civile (TAC), la taxe sur les aéroports, sur les passagers en transit, ou encore la taxe de solidarité sur les billets d’avions, dite “taxe Chirac”.