« Nous sommes dans un autre monde », lançait en novembre 2022 Jean-Luc Gibelin, chargé des transports à la Région Occitanie, face aux transporteurs de la FNTV. Tous s’interrogeaient sur leur avenir énergétique, face à la disparition annoncée du duo historique essence/diesel. Dans le discours politique, au-delà des oppositions traditionnelles entre vélo et voiture, ou train et avion, l’énergie est devenue le baromètre du « bon » (voiture électrique, « avion vert »…) ou du « mauvais » mode de…
Et réciproquement, des énergéticiens qui s’intéressent aux transports
Si les gestionnaires de transports se lancent dans l’énergie, des représentants de ce dernier secteur semblent, eux aussi, percevoir les nouveaux potentiels « énergétiques » des usages des transports.
En 2018, EDF avait racheté Hellocasa (devenue Izi) pour proposer des solutions de recharge aux particuliers. Le groupe Engie a lancé en juin 2023 la marque Engie Vianeo avec l’ambition de développer 12 000 points de recharge électriques en France (voitures et poids lourds) à horizon 2025. Ce mois de juillet, les acteurs de la recharge ont créé leur commission au sein de l’organisation Mobilians, qui représente les services automobiles. Les véhicules électriques, en plus de consommer de l’énergie, « pourraient offrir de nouvelles flexibilités pour le réseau », soulignait par ailleurs, en mars, le gestionnaire du réseau RTE. Consciente des potentialités offertes par le pilotage de la recharge, l’Union française de l’électricité – créée en 2000 autour de la branche sociale énergie et gaziers – a ainsi développé son pôle électromobilité ces dernières années.
Fin mars, France Gaz a de son côté nommé au sein de son conseil d’administration le président de l’Association française du gaz naturel véhicule. Une manière assumée de renforcer son engagement sur les enjeux d’usages.