Les lobbyistes du numérique doivent s’accommoder d’un constat sans appel : contrairement à la sécurité ou l’immigration, leur sujet ne déchaîne pas les passions dans la campagne des européennes. La priorité est plutôt de repérer les prochains élus numériques et de les guider dans leur approche du secteur, comme l'explique Lionel Sola, directeur de la communication de DigitalEurope, l’un des plus gros lobbys du secteur.
C'est un travail central de tout lobbyiste. Il y a moins de dossiers législatifs, donc…
Déjà des sujets sur la table
Certains dossiers n’ont pas été bouclés : le règlement ePrivacy, qui préoccupe beaucoup l’industrie de la publicité en ligne, le règlement e-evidence, sur l’accès transfrontalier aux preuves électroniques et le règlement sur le retrait des contenus terroristes.
Ce dernier, tout comme les directives droit d’auteur et SMA, en cours de transposition, ont relancé le débat sur la responsabilité des intermédiaires, régie par la directive e-commerce de 2000. La commission Juncker avait refusé de rouvrir la boîte de Pandore, la prochaine franchira-t-elle le pas ? Le secteur s’y prépare. Relire notre papier bilan-perspectives de 5 ans d’ébauche du marché unique numérique et notre enquête sur l’éventuelle réouverture de la directive e-commerce.