Rentrée des classes agitée à Bruxelles. Le 25 août au matin, le groupe socialiste a envoyé un communiqué de presse au ton agressif , dans lequel il s’opposait à la nomination du ministre néerlandais des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra, comme commissaire européen chargé de l’action climatique.
Signe de leur détermination, le texte a été envoyé plusieurs heures avant même que le Premier ministre Mark Rutte n’officialise le nom du candidat , et plusieurs jours avant que la présidente de la…
Le Parlement européen, un acteur clé de la nomination des commissaires européens
Le processus de nomination d’un commissaire européen est le suivant : chaque capitale choisit son candidat, et la présidente de la Commission européenne lui attribue un portefeuille. Le nominé doit ensuite être auditionné par le Parlement européen, c’est-à-dire à répondre à une série de questions écrites, puis d’autres à l’oral, qui peuvent porter sur ses connaissances de ses futurs dossiers, ses prises de position passées, son engagement politique et européen, etc. Un exercice « stressant » selon un bon connaisseur des institutions : « Les candidats prennent toujours beaucoup de temps pour se préparer et potasser leurs dossiers. »
Après l’audition, la ou les commissions parlementaires responsables donnent un avis positif ou négatif sur le candidat. Le Parlement ne peut en théorie approuver ou rejeter que l’ensemble du collège, mais la Commission a tendance à prendre en compte les avis sur chaque individu en amont du vote en plénière. C’est ainsi qu’en 2019, la commissaire désignée, Sylvie Goulard, avait été retoquée.
La commission des Affaires juridiques effectue par ailleurs un contrôle des intérêts financiers. Elle peut bloquer le processus si elle découvre un conflit d’intérêts.