L’Europe est longtemps restée absente de la campagne électorale danoise. Ou alors elle n’apparaissait qu’en creux, à l’occasion d’appels de candidats, y compris du parti social-démocrate de la Première ministre Helle Thorning-Schmidt, à limiter l’accueil des réfugiés. Et puis, le 11 juin, tous les partis de l’opposition de droite ont lancé ce que la chaîne de télévision TV2 a appelé une « bombe européenne ». Un appel qui, en cas de victoire - possible - de ce camp, annonce un…
Différentes dérogations
Le prochain gouvernement danois aura pour tâche d’organiser un référendum sur l’abolition d’une partie de la dérogation obtenue il y a plus de vingt ans par Copenhague dans le domaine de la coopération judiciaire. Au-delà du clivage droite-gauche, quatre des principaux partis s’étaient entendus pour qu’une telle consultation ait lieu durant le premier trimestre 2016 au plus tard. Mais elle ne portera que sur la participation du pays à Europol. Et non pas sur la coopération européenne en matière d’asile et d’immigration, domaines sur lesquels Copenhague veut garder le contrôle, tout en suivant la Convention Dublin-III. Le prochain parlement sera également censé prendre une décision quant à la participation du pays à l’Union bancaire, en principe sans recours à un référendum. Quant à l’opt-out sur l’euro, « il est hors de question d’y toucher, au moins jusqu’après les législatives de 2019... », pointe Catharina Soerensen, responsable de recherche au think-tank Europa.