«La politique agricole commune doit avoir un budget important.» Lors de son audition devant les députés européens, vendredi 15 janvier, le commissaire désigné à l’Agriculture Dacian Ciolos a exposé une vision très différente de l’agriculture européenne de celle de son prédécesseur, Mariann Fischer Boel. Venant du commissaire qui aura pour principale mission de mettre sur pied la politique agricole commune pour la période 2014-2020, cette orientation a été jugée positive par les défenseurs d’une «PAC forte», comme les Français.
DACIAN CIOLOS
Ancien ministre de l’Agriculture roumain, Dacian Ciolos se considère comme un «produit de l’ouverture de l’Union européenne vers l’Est». Cet ingénieur agronome de formation est un spécialiste de l’agriculture communautaire. En 1997, dès la fin de son DEA, il accomplit un premier stage à la DG Agriculture.
En 2002, il devient membre de la délégation de la Commission européenne en Roumanie, puis conseiller du ministre de l’Agriculture roumain et porte-parole de son pays au sein du comité spécial de l’Agriculture du Conseil de l’Union européenne.
Il occupe son premier poste ministériel en 2007, au sous-secrétariat d’État aux affaires européennes au sein du ministère de l’Agriculture roumain, puis devient ministre de l’Agriculture et du développement rural.
Il connaît bien la France, pour avoir fait une partie de ses études dans les universités de Rennes et Montpellier. Paris avait ouvertement soutenu sa candidature. La Roumanie défend, comme la France, une dose de régulation dans le domaine agricole. Il est membre du Parti national libéral, affilié au PPE.