Paris, Varsovie, Berlin. En quelques jours, le premier ministre britannique tout juste reconduit a pu prendre la température des grandes capitales européennes.
La tonalité de l’accueil qui lui est réservé varie entre la bienveillance de la Chancelière allemande, la prudence du Président français et les avertissements de la Première ministre polonaise, hostile à toute discrimination envers les travailleurs de l’Est installés outre-Manche.
Angela Merkel s'est fendue de formules conciliantes à l’égard de son partenaire britannique, dont la renégociation avec l’UE…
Des propositions franco-allemandes sur la zone euro
Le contenu du document transmis à Bruxelles fin mai propose surtout des changements de méthode : il s’agit de réunir les chefs d’Etat dans des sommets propres à la zone euro, de réorganiser le Parlement européen pour qu'il se dote d'une instance dédiée, tout en définissant la politique économique de manière « agrégée ».
Celle-ci prendrait en compte l’intérêt de la zone euro dans son ensemble, et non les critères budgétaires de chaque Etat pris isolément.
Une approche dont l’Allemagne s’est jusqu’ici méfiée, mais qui ne nécessite pas de rouvrir les Traités pour voir le jour.
La politique sociale est mise en avant, la compétitivité n'excluant pas le maintien de "salaires équitables".
Le projet d'un budget propre à la zone euro est en revanche absent du document. En réunion de sherpas, "le projet a plutôt été bien reçu", observe un diplomate.