Cliquez sur chaque pays pour connaître sa situation.
Lors de ses vœux à la presse, début janvier 2016, le président de la Commission européenne avait utilisé le terme « poly-crises » pour qualifier la multiplication des difficultés que rencontrait l’UE. Sept mois plus tard, l’expression est plus que jamais d’actualité.
Si la crise des réfugiés a vu son intensité baisser après la conclusion en mars d’un accord controversé avec la Turquie sur la gestion des frontières, le vote britannique en faveur du Brexit fait de nouveau chanceler un édifice déjà mal en point. En septembre 2015, nous écrivions déjà que les institutions européennes étaient « dépassées » par l’ampleur de défis à relever.
L’automne 2016 ne présage pas de pause dans cette période de turbulences, avec le référendum hongrois du 2 octobre contre l’accueil de réfugiés, la nouvelle élection, ce jour-là, du président autrichien dans laquelle l’extrême droite du FPÖ est bien placée, la crise bancaire italienne qui couve ou le possible lancement des négociations entre Londres et Bruxelles, pour n’en citer que quelques exemples.
Sans oublier que l’UE aura aussi à gérer les crises à ses frontières. La situation en Turquie depuis le coup d’État manqué du 15 juillet et la reprise en main musclée du président Erdogan pourrait remettre en cause l’accord passé en mars 2016 entre les Européens et Ankara pour limiter l’afflux de réfugiés en Grèce. À l’Est, bien que stabilisée depuis plusieurs mois, l’Ukraine n’a toujours pas retrouvé son intégrité territoriale après la rébellion du Donbass à l’hiver 2014.