La nomination express de l'ancien chef de cabinet de Jean-Claude Juncker, Martin Selmayr, à la tête du secrétariat général de la Commission a relancé le débat de la politisation de l’administration européenne. Un questionnement que connaît déjà le Parlement européen.
Son secrétaire général, en poste depuis 2009, est issu des rangs de la droite. Klaus Welle, un Allemand de 53 ans, compte parmi les hommes de pouvoir de Bruxelles. « Remarquablement intelligent » et « très bon tacticien » dit-on…
Un mélange politico-administratif
Welle commence sa carrière à la CDU comme chef du département pour l’Europe et la politique étrangère. Il est ensuite nommé, en 1994, secrétaire général du groupe de centre droit « Union démocrate européenne » au Parlement européen à Bruxelles.
En 1999, l’UDE se rapproche du Parti populaire européen avant de fusionner en 2002. Une opération pour s’assurer que la droite est la première force politique européenne devant les socialistes, quitte à devenir plus conservateur.
Welle chapeautera ce groupe avant de devenir directeur général pour les politiques internes, un haut poste administratif du Parlement. En 2007, il reprend un rôle politique comme chef de cabinet d’un ancien président, l’Allemand conservateur Hans-Gert Pöttering. Juste avant les élections de 2009, il passe du rôle de chef de cabinet à celui de secrétaire général.