En ce début 2024, les groupes d’intérêts qui gravitent autour des institutions européennes ne sont pas encore sortis de la « lessiveuse législative ». Mais si les travaux du Parlement ne s’arrêteront qu’en avril, les lobbys doivent déjà penser à la suite : comment influencer la campagne pour les élections européennes du 6 au 9 juin et les orientations politiques du prochain mandat.
Leurs stratégies peuvent différer en fonction du type d’organisation (entreprises privées, fédérations, cabinets, ONG, représentants de collectivités)…
Maîtriser le calendrier
Tous les lobbyistes doivent avoir en tête quelques grands jalons : fin 2023 et en ce début 2024, la préparation des plateformes d’idées des grands partis politiques européens en vue de leur congrès au premier trimestre ; de mars à juin, la campagne électorale dans les États membres ; à l’été, l’installation du nouveau Parlement avec la répartition des députés aux postes importants et dans les différentes commissions et en parallèle, la négociation des hauts postes des institutions européennes, à commencer par celui de président de la Commission, et des grandes « orientations stratégiques » du Conseil européen ; à l’automne, les auditions par les députés de tous les candidats commissaires et du ou de la candidat(e) président(e) de la Commission avant un vote ; début 2025, la mise en marche de la Commission avec son lot de promesses de nouvelles législations. Lire notre article : « Avant, pendant et après les élections européennes : le calendrier d’une course de fond ».