C’est un sujet qui monte. Pas assez pour avoir déjà eu l’honneur de sa propre stratégie européenne, mais suffisamment pour que la Commission y consacre un grand raout, ce 7 septembre, deux jours après une tribune de Kadri Simson sur l’importance des réseaux dans le Financial Times. Une première victoire symbolique pour la cohorte de lobbyistes qui s’évertuent depuis de longs mois à attirer l’attention de la Direction générale de l’énergie, la « DG Ener », sur la nécessaire modernisation…
Un réseau français (a priori) paré
Les défis ne se posent pas avec la même acuité dans l’Hexagone, assurent plusieurs acteurs. Une résilience que le réseau français doit notamment au choix de miser sur le développement du chauffage électrique dès les années 1970 et 1980. « Ce qui fait que notre réseau de distribution d’électricité a été dimensionné en fonction de ce développement. Ce n’est pas le cas d’autres pays comme l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas, qui partent de beaucoup plus loin », explique Pierre de Firmas, directeur de la mobilité électrique chez Enedis.
Mais le réseau français n’est pas exempté de nouveaux investissements. En 2021, une étude d’Enedis chiffrait à environ 450 millions d’euros le montant nécessaire à l’adaptation du réseau de distribution et de transport d’électricité en vue d’accueillir les recharges de véhicules légers sur les aires d’autoroutes à l’horizon 2035. « Une étude comparable est en cours de finalisation pour la mobilité lourde », précise Pierre de Firmas.