Hôpital numérique, HOP’EN, SUN-ES… : dans la santé, depuis 2012, les programmes de financement du numérique se suivent et ne se ressemblent pas. La pandémie de Covid-19 a encore encouragé la numérisation des établissements de santé mais, au passage, a surtout révélé des failles encore nombreuses de cybersécurité. Selon le Cert Santé – le numéro d’urgence des hôpitaux en la matière –, la moitié des incidents déclarés en 2023 étaient d’origine malveillante. Les cyberattaques contre les données de santé des…
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Depuis plus d’une dizaine d’années, la transition du numérique des établissements de santé est accompagnée à coups de « programmes » par le gouvernement français qui tente ainsi de prévenir les risques cyber.- 2012-2017 : le programme hôpital numérique avait pour objectif de moderniser les systèmes d’information hospitaliers des établissements de santé publics (hors médico-social), privés et d’intérêt collectif grâce à une enveloppe de 400 millions d’euros, avec principalement un recours au financement à l’usage par des crédits d’aide à la contractualisation. Il aura bénéficié in fine à 880 établissements sur les quelque 3 000 que compte la France.
- 2019-2023 : le programme HOP’EN s’inscrivait dans la continuité d’hôpital numérique, poursuivant les travaux engagés sur les systèmes d’information hospitaliers. Près de 1 400 établissements auront bénéficié des 420 millions d’euros engagés.
- 2021-2024 : le Ségur usage numérique en établissements de santé, aussi appelé SUN-ES, bénéficie de 210 millions d’euros financés par le Ségur numérique et entièrement pourvus par des fonds européens. Il est également le prolongement de HOP’EN et vise à fluidifier et sécuriser le partage des données de santé.
- 2023-2027 : le programme Care a pour ambition de relever le niveau de cybersécurité des établissements de santé. Il dispose d’ores et déjà d’un budget d’investissement de 250 millions d’euros avec pour objectif d’atteindre les 750 millions d’euros d’ici à 2027.
- 2024-… : HOP’EN 2 prend le relais de HOPE’N depuis juillet. En ce sens, il poursuivra les chantiers commencés pour répondre aux enjeux d’échange et de partage des données de santé.