Après un épisode commercial difficile, les inquiétudes quant à l’intégration du « géant agricole » ukrainien gagnent du terrain

Le 6 décembre, Ursula von der Leyen a annoncé depuis l’Uruguay la conclusion des négociations concernant l’accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur, commencées il y a plus de vingt ans. Alors que les voix opposées à ce texte ont été particulièrement fortes ces dernières semaines à Bruxelles et ailleurs en Europe, l’exécutif européen s’est montré confiant. Selon lui, les modifications négociées depuis 2019 ont répondu aux inquiétudes et devraient permettre de convaincre les parties prenantes encore opposées à la ratification « en l’état ».

En France, la FNSEA a lancé le 18 novembre de nouvelles manifestations dénonçant les conséquences agricoles du projet d’accord commercial avec les pays du Mercosur. Des préoccupations qui s’expriment aussi à Bruxelles, alors même que la Commission européenne espère conclure rapidement les négociations. Pour désamorcer la situation et espérer une ratification sans encombre du texte, l’exécutif européen doit encore convaincre du bien-fondé de sa démarche.