« Ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas. » Pris il y a trois ans, cet engagement d’Emmanuel Macron paraît bien loin, et la transition promise peine à se concrétiser. En témoignent le récent départ d’Antoine Pellion du Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) ou les reculs enregistrés lors des crises agricole et budgétaire. La thématique n’est plus portée politiquement et les sujets de défense ou de sécurité occupent désormais le devant de la scène.
Côté climat, des textes structurants se font attendre, alors qu’ils doivent permettre d’atteindre les objectifs de réduction d’émissions, de programmer la politique énergétique et de préparer le pays à la hausse des températures. Et les ambitions originelles vont se heurter au mur des déficits publics.
Côté environnement, la crise agricole a mis à mal les engagements pris pour la défense de la biodiversité, la lutte contre l’artificialisation des sols ou encore le partage de la ressource en eau.
Le salut peut-il venir de l’Europe et du reste du monde ? À Bruxelles, la priorité n’est plus au Green Deal mais à la compétitivité. Au-delà, la conclusion de la COP16 sur la biodiversité a montré que la communauté internationale est toujours capable de construire des consensus sur les questions environnementales. Mais les négociations se tiennent dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu.
Découvrez le décryptage des journalistes de Contexte Énergie et Contexte Environnement, à Paris et à Bruxelles.