Les services de Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, étaient tout sourire le 15 septembre , à Strasbourg, lors du discours sur l’état de l’Union de la présidente de l’exécutif européen : elle a repris leur idée, un futur texte européen sur les semi-conducteurs va naître.
« Sans puces, pas de numérique. Et à l’heure où nous parlons, des lignes de production entières tournent déjà au ralenti malgré la demande croissante – à cause d’une pénurie de semi-conducteurs…
Vers une guerre commerciale autour des semi-conducteurs ?
Fait assez rare pour être noté, les critiques autour du futur Chip Act concernent assez peu le risque de représailles commerciales venant de la Chine ou des États-Unis.
« Les Chinois ne pourront pas être autonomes avant longtemps, et les exportations européennes sont bonnes pour son économie », analyse un lobbyiste déjà cité. Le Néerlandais ASML, en situation presque de monopole sur la gravure de circuits intégrés sur des galettes de silicium, la matière première des industriels des semi-conducteurs, est aussi un avantage.
Mais le dossier reste tendu, y compris avec les États-Unis. Paris a fait pression pour abaisser les ambitions du conseil du commerce et des technologies sur les semi-conducteurs à des échanges sur les chaînes d’approvisionnement, et non sur l’élaboration de standards communs.