« On avait pourtant tout déminé, pour prévoir les petits besoins de chacun », assure une source française. Mais l’expérience des négociations européennes n’empêche pas de se laisser surprendre par ses partenaires. Le 28 juin, à Luxembourg, « le paquet climat aurait pu exploser en plein vol », lance un diplomate. « On n’est pas passé loin de la catastrophe. C’était d’une intensité dingue », déclare un autre.
Après l’accord du 29 juin, à l’issue de deux jours d’intenses négociations…
L’accord au finish des Ving-Sept sur le paquet climat
Les ministres de l’Environnement se sont accordés, le 29 juin, pour réviser le marché du carbone (ETS) et l’étendre aux émissions du transport maritime, de l’aviation mais aussi des bâtiments et de la route (ETS bis) en 2027. Ils ont aussi trouvé un accord pour fixer l’enveloppe du fonds social pour le climat à 59 milliards d’euros pour la période 2027 – 2032. 20 % des recettes de l’ETS bis abonderont ce fonds (contre 25 % voulus par la Commission et 18 % proposés par Berlin au matin du 28), soit 47,5 milliards d’euros. Pour compléter ce montant, les 27 se sont accordés pour intégrer 11,5 milliards issus de la vente de quotas dont les recettes étaient jusqu’ici destinées au fonds d’innovation. La très sensible date de fin des véhicules thermiques en 2035 a été adoptée. Ces trois compromis ont permis de débloquer le reste des textes soumis à l’approbation des ministres (ETS pour l’aviation, puits de carbone naturels et partage de l’effort climatique). Cet accord s’ajoute à celui sur le mécanisme carbone aux frontières, adopté par les ministres en mars. Retrouvez les détails de l’accord dans nos kits de survie du paquet climat côté énergie et côté transports.