Le calendrier n’effraie pas Emmanuel Macron. Lorsque l’idée d’essayer de décaler la présidence française de l’UE (PFUE) prévue au premier semestre 2022 est soumise, en 2017, au président fraîchement élu, il l’évacue. À l’époque, nombreux sont pourtant ceux qui tentent de convaincre le chef de l’État de demander la modification du calendrier.
Comment organiser une présidence et surtout piloter des réunions ou établir des compromis quand le pays est préoccupé par le renouvellement de son Président et des enjeux internes…
Quelques données sur la PFUE
– La France présidera près de 150 groupes et comités à Bruxelles.
– La représentation permanente auprès de l’UE recrute environ 75 personnes supplémentaires. Les conseillers qui seront présents en 2021 resteront jusqu’à la fin de la présidence au moins.
– Plusieurs centaines de fonctionnaires doivent être formés dans les ministères à Paris aux enjeux de la présidence et au fonctionnement de la mécanique bruxelloise.
– Chaque ministère aura un référent budgétaire et un référent sur le fond pour la présidence française.
– Le secrétaire général de la PFUE, l’ancien ambassadeur de France en Bulgarie Xavier Lapeyre de Cabanes, pilotera l’organisation logistique et protocolaire de la présidence. Son équipe doit comporter une douzaine de personnes.
– Une quinzaine de réunions ministérielles informelles se tiendra en France au premier semestre 2022.
– Budget prévisionnel : 126 millions d’euros.
– Côté agenda, les ministères sont en train de rendre leur copie indiquant leurs priorités sur le fond et les réunions qu’ils souhaitent organiser en France au premier semestre 2022. Le programme de travail doit recevoir l’aval du président et être finalisé au début du mois de janvier, espère-t-on au SGAE. Les formations des fonctionnaires qui devront, avec leurs ministres, piloter la négociation dans les formations du Conseil ont tout juste commencé.