La question reste en suspens dans les couloirs du Parlement européen, à Bruxelles. Le président du groupe Renew, Stéphane Séjourné, conduira-t-il la liste de la majorité présidentielle française aux prochaines élections européennes ? « Vous savez, Stéphane c’est une anguille, personne ne lui pose directement la question », raconte une eurodéputée de son groupe.
Bataille en perspective pour les places éligibles. Au-delà de la tête de liste, nombreux sont les candidats à un siège d’eurodéputé. Selon nos informations, tous les…
Qui d’autre ?
Au-delà de Stéphane Séjourné, plusieurs noms circulent pour la tête de liste. La secrétaire d’État chargée de l’Europe, Laurence Boone, a entrouvert la porte cet été, dans Le Figaro. Son profil, pas assez politique, et sa faible notoriété sont de sérieux handicaps. Elle a organisé plusieurs rendez-vous avec notamment la conseillère Europe de l’Élysée, Garance Pineau, Stéphane Séjourné, Pierre-Alexandre Anglade, ou encore Clément Beaune – qui y a participé une fois.
Au sein de l’exécutif européen, le commissaire Thierry Breton – de plus en plus cité depuis quelques semaines – a prononcé le 1ᵉʳ octobre un discours aux accents électoraux. Son bilan à la tête de la société de services du numérique Atos est toutefois mitigé, soulignent deux sources de la majorité. Soit pour tuer sa candidature, soit pour anticiper la polémique.
Pascal Canfin est évoqué de temps en temps. Si l’intéressé a confirmé qu’il voulait se présenter pour un second mandat, il n’a pas formellement déclaré qu’il briguait la tête de liste. Interrogé par Contexte, il ne souhaite pas s’exprimer avant le campus européen de Renaissance à Bordeaux.
Clément Beaune, dont les ambitions parisiennes sont concurrencées par celles de Gabriel Attal, ne vise pas la tête de liste, explique son entourage. Il ne cesse pourtant de mettre en scène sa compétence européenne, réelle. Fin septembre, l’intéressé s’est ainsi rendu à Berlin, où il a rencontré plusieurs ministres. Un programme qui ressemble fort à celui d’un candidat à une haute fonction européenne… « Tout ne se joue pas hors du gouvernement, il peut vouloir être un grand ministre qui parle d’économie et de climat à l’international », tempère un proche.
Reste un nom, celui d’Élisabeth Borne. « Un scénario évoqué au printemps, mais qui date un peu », selon une source. Élisabeth Borne a pourtant elle-même défini les européennes comme une « échéance capitale sur le chemin de 2027 » devant les parlementaires Renaissance mi-septembre.