Pourquoi un agrégateur de sondages ?
Les sondages, et particulièrement ceux qui simulent l’élection présidentielle, sont une source infinie de commentaires pour les politiques et les éditorialistes. Mais ils sont aussi l’objet de critiques, notamment quand le résultat de l’élection est éloigné des projections qui l’ont précédée.
Plutôt que de suivre au coup par coup les études diffusées par un sondeur en particulier, Contexte a choisi de les agréger tous. Ce travail est rendu possible grâce à la compilation réalisée par NSPPolls à partir des notices publiées par la Commission des sondages. Ces résultats permettent de déterminer, par régression locale, la courbe de tendance d’un candidat, lorsqu’un nombre suffisant de sondages le mettant en jeu a été réalisé.
Ce calcul est une façon de montrer le « signal » (soit le « vrai » état de l’opinion des électeurs) au milieu du « bruit » (la multitude des sondages et de leurs hypothèses, dont les résultats sont forcément irréguliers).
Le même procédé est utilisé pour les scores minimum et maximum des candidats, en fonction de la marge d’erreur calculée par NSPPolls sur la base du score obtenu et de la taille de l’échantillon. Par exemple, lorsqu’un sondage donne Emmanuel Macron à 27 %, sur la base des réponses de 1 500 personnes, son score se situe en fait entre 24,7 % et 29,2 %. Plus exactement, si on tient compte de l’intervalle de confiance, il y a 95 % de chances que son score se trouve entre 24,7 % et 29,2 %. (Pour les curieux, le site Rock’n Poll offre une visualisation graphique et ludique de ces notions.)
Le résultat pourra frustrer les commentateurs : les courbes évoluent peu, la méthode choisie « amortissant » l’effet des « outliers », ces scores très hauts ou très bas par rapport au reste des résultats. Il faudra aussi revoir ces modèles à mesure que l’élection approchera et que la liste des personnalités réellement candidates se formera. Mais l’ensemble permet déjà de se faire une meilleure idée des forces politiques en présence.